OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 C’est pas du jeu http://owni.fr/2012/06/07/la-culture-des-jeux-video-est-aux-fraises/ http://owni.fr/2012/06/07/la-culture-des-jeux-video-est-aux-fraises/#comments Thu, 07 Jun 2012 20:27:10 +0000 Anaïs Richardin http://owni.fr/?p=112808 gamification a eu lieu mardi 5 juin à Paris, chez Microsoft. L'occasion de constater à quel point cette notion, associée à des pratiques culturelles, vit en France une forme de préhistoire à déroulement lent. Très lent. ]]>

“Gaïmifiqueïchone”, “gaymificassion” ou même “gammificassion”, ce jour-là, les intervenants alternent les prononciations. Le plus simple serait d’utiliser “ludification”, le terme français consacré, mais tous préfèrent y aller de leur touche personnelle. Mardi 5 juin, dans la salle de conférence du 41 quai Roosevelt à Paris, 150 personnes assistent à la première conférence française sur la gamification – c’est-à-dire l’application des mécaniques du jeu à d’autres domaines.

Organisé par le site d’information Services Mobiles dans l’énorme bâtiment de verre et d’acier de Microsoft France, l’évènement n’a pas attiré les foules. Un public peu nombreux qui reflète la faible avancée de la France sur le sujet. Tout comme la difficulté à prononcer le terme gamification symptôme d’une non-appropriation du phénomène.

Terminologie à succès outre-Atlantique, elle commence tout juste à être susurrée à nos oreilles, généralement pour l’associer à une recette miracle à l’usage des publicitaires, journalistes, chefs d’entreprise, enseignants, médecins, formateurs, enfants… Mais il ne suffit pas de vouloir surfer sur la vague de la gamification pour obtenir un résultat probant comme l’a magistralement démontré la conférence Paris Gamification Day“.

Car certains intervenants semblaient tout aussi novices que leur audience, ne maitrisant ni l’art oratoire ni le sujet de la gamification. Sans compter les exemples présentés qui relèvent plus de la badgification, pointification, ou autre concept en -ification, que de la gamification à part entière.

Comme ce fut le cas pour Rypple,  un système, présenté par Olivier Nguyen Van Tan, qui permet de récompenser avec un badge un collègue ou un employé pour la qualité du travail accompli. Ici, point de gamification mais plutôt une badgification qui se rapprocherait du cas du site de François Bayrou, présenté à la conférence par son concepteur, Matthieu Lamarre.

Matthieu Lamarre et Vincent Puren

Dans ces deux exemples, les utilisateurs reçoivent des badges pour leurs actions. Dans un cas, cela repose sur l’appréciation d’un utilisateur, dans l’autre sur une auto-déclaration de réalisation de la mission. Et dans les deux cas, la récompense s’arrête à un badge. Or un simple badge n’est pas une motivation extrinsèque suffisante pour développer la motivation intrinsèque à réaliser une action, comme l’a expliqué Olivier Mauco, game designer et chercheur, lors de son intervention :

Les badges n’ont de valeur que relative. Ça notifie où est-ce que l’on est par rapport à sa progression et ça permet aussi de se positionner face à l’espace social. Si on regarde bien d’où ça vient, ces mécaniques-là ne sont pas forcément dans les jeux mais plutôt sur les market places et sur les Xbox live etc. donc on n’est pas encore vraiment au cœur du jeu vidéo. Si vous faites un dispositif de gamification sans réellement offrir quelque chose d’autre que les badges ça peut poser problème dans l’engagement.

Si la gamification est utile aujourd’hui c’est pour sa faculté à développer de l’engagement. Les badges n’étant pas suffisants pour capter l’attention de l’utilisateur sur le long terme (ex. de Foursquare, qu’on utilise intensivement au début et qu’on oublie ensuite, pour ne plus l’utiliser que sporadiquement), certaines entreprises offrent des récompenses en adéquation avec les besoins et les désirs des utilisateurs. C’est le cas de Babble Planet, présenté par le novice mais néanmoins très à l’aise Eugène Ernoult. Disponible à partir de septembre 2012, cette application permettra aux enfants entre 8 et 11 ans d’apprendre l’anglais et d’évoluer dans le jeu tout en améliorant leur prononciation, et en se confrontant à des joueurs du monde entier. Les phases de recherche sont actuellement en cours pour déterminer quelles récompenses seraient les plus adaptées à cette catégorie d’utilisateurs.

Divergence

Mot à la mode ou coquille vide pour certains, mouvement majeur et lame de fond pour d’autres. Les différents camps s’affrontent sur la gamification. Et c’est cette divergence d’opinions qu’on espérait voir dans cette salle Grand Bleu de Microsoft. Mais plutôt que de traiter du sujet en profondeur, majorité des intervenants sont restés à la surface. C’est de la confrontation que naissent les idées les plus intéressantes et les tables rondes tenaient ici plus de l’auto-promotion que du débat. Le public a ainsi pu découvrir des jeux comme Kompany, un advergame créé par OUAT Entertainment et Scanbucks, une application censée rendre le shopping plus ludique.

De nombreux jeux, qui utilisent la gamification à bon escient, comme Ludomedic, ont récemment vu le jour en France, et le choix des exemples présentés n’était certainement pas des plus judicieux. Pourquoi avoir choisi une application comme Scanbucks, qui incite les gens à scanner les codes barres de produits de marques pour obtenir des points, convertibles en gains ? Où se trouve la fameuse “couche de ludique” ? Qu’y a-t’il d’intéressant à parcourir les rayons à la recherche du dernier nettoyant pour sol co-brandé ? Si ce n’est pour obtenir 5 points, convertibles en une carte cadeau de 10 euros que vous obtiendrez dans un délai minimal de deux ans, sur simple présentation des 2500 points nécessaires.

Vanessa Lalo, Benjamin Thomas et Rémi Sussan

Puisque la conférence était censée être didactique, il est regrettable que certaines interventions n’aient pas été plus complètes. Comme celle de Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialisée dans les médias numériques, qui était parfois bien dépourvue face à la teneur des questions de Benjamin Thomas, l’organisateur de l’événement, et qui a laissé l’audience sur sa faim. Prenant part à la dernière table ronde avec le journaliste Rémi Sussan, (Internet Actu, plutôt calé sur le sujet) ses réponses hésitantes n’ont guère éclairé le public. Un gâchis lorsqu’on lit ses articles fouillés sur les jeux vidéo et les médias numériques.

La conférence avait pourtant bien débuté : état des lieux du secteur du jeu vidéo par Julien Villedieu, délegué général du Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) et présentation de la gamification par Olivier Mauco, qui maitrise son sujet. En France, le marché du jeu vidéo représente 1,7 milliards d’euros de chiffre d’affaire annuel, devançant l’industrie cinématographique. Face aux lieux communs que la majorité de la population partage sur les jeux vidéo, cette première intervention de Julien Villedieu a redéfini la typologie du joueur moyen. Fini le nerd boutonneux asocial, qui, les doigts crispés sur sa souris et son clavier, passe ses journées à jouer. Aujourd’hui le joueur est majoritairement une joueuse qui utilise son mobile. Le jeu vidéo est sorti de son périmètre habituel et c’est cette évolution qui permet aujourd’hui de capitaliser sur le potentiel énorme de la gamification.


Photos au mobile par Anaïs Richardin

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[SPECIAL PIXELS] VENDREDI C’EST GRAPHISM S02E30! http://owni.fr/2011/08/19/special-pixels-vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e30/ http://owni.fr/2011/08/19/special-pixels-vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s02e30/#comments Fri, 19 Aug 2011 06:32:01 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=76422

Bonjour et bienvenue sur Owni pour Vendredi c’est Graphism !

Bon, cette semaine j’ai choisi de faire un numéro spécial pixels histoire de retourner aux fondamentaux de l’image numérique et aussi parce que l’actu bouge beaucoup ces derniers temps dans ce domaine :). Au programme, je vais vous présenter le livre Pixel Galaxy, une vidéo qui questionne le jeu vidéo, on fera également un point sur la fameuse “post-it war” qui a lieu en ce moment. Pour poursuivre l’aventure, je vous présenterai un court métrage mélangeant jeux vidéo à la sauce pixels & vie réelle, ainsi qu’une imprimante assez particulière. On finira sur un WTF de maths assez puissant ;-)

Bon vendredi, bons pixels, et bon graphism !

Geoffrey

Allez, dans notre petite semaine pixellisée, voici la sortie de “PixelGalaxy”, un livre sur la Game Boy de Nintendo et plus précisément sur le graphisme pixel des jeux Game Boy. Qui présente donc le secret de la réussite de ces jeux et offre un bel aperçu de ce qui se faisait à l’époque. Pour beaucoup de gens ce livre sera plein de nostalgie et personnellement, je trouve qu’il nous replonge quelque peu dans l’enfance ;-)

Pour info, “Pixelgalaxy” cherche un éditeur, vous pouvez donc contacter son auteur ;-)

source

Pourquoi jouons-nous ?

Le pixel est souvent associé aux jeux vidéo et aux fans de jeux vidéo… alors pour eux, (pour nous !) voici cet hymne que Clément Ryan et une petite équipe de bénévoles a réalisé. Pour concevoir cette vidéo, il aura fallu de nombreuses heures et beaucoup de compassion envers les joueurs. Surtout il aura fallu se poser la question sincère : “Pourquoi jouons-nous?”… Pour info, la musique est la dernière création de Danny Wiessner :)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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En ce moment, qui dit pixel, dit #postitwar ! Et oui, depuis cet été, de nombreux employés – qui semblent s’ennuyer énormément pendant le mois d’août dans leurs bureaux – se sont mis à la guerre du Post it, la fameuse “Post it war”. Le concept est simple, il suffit de réaliser un dessin en pixel-art sur une vitre. Cela est devenu un vrai phénomène, j’en profite donc pour vous le mettre en avant :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Quand le monde réel rencontre le monde “pixel”, ça donne cette vidéo poétique. Une vidéo découverte il y a peu, et je vous invite à la regarder en plein écran ;-)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Toujours dans l’actu graphique & pixellisée, voici un projet très intéressant réalisé par Paul Ferragut. Ce monsieur a construit une imprimante conçue pour imprimer sur un papier buvard. Le papier buvard est donc posé et ce sont des feutres qui viennent imbiber le papier de leur encre. La durée correspond donc à la taille du point, de la tâche. Le tout donne un rendu pointilliste assez graphique, qui n’est pas sans rappeler nos chers petits pixels ;-)

Oh ! Et pour l’info en plus, certaines impressions demandent parfois plus de 30 heures pour imprimer une image en couleur. Oui je sais, c’est assez fou !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Cannelle

Dans la catégorie WTF / dessin / pixel, je demande la famille mathématique ! Un jeune geek s’est amusé à réaliser ce dessin de Mario avec sa calculatrice TI 83 + et ce, avec 37 équations mathématiques ! Bref, quand on vous dit que l’école c’est utile, maintenant, vous n’en doutez plus une seconde !

source

Hop hop, en guise de conclusion, voici quelques liens pixelisés qui ont fait le tour du web cette semaine avec notamment la dernière voiture de Tata qui s’appelle la “Pixel”, ce Megaman dessiné, cette affiche aux tendances eBoy, ou encore ce tutoriel pour faire l’Empire State Building en pixels ! Et vous, vos liens pixels, ce sont lesquels ?

À la semaine prochaine ;-)

Geoffrey

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